2ème Sous-Sol

par Machiavel Lun 19 Mai - 12:54

2ème Sous-Sol (P2)
de Franck Khalfoun
[ 2007 ]
Interdit aux moins de 16 ans

2ème Sous-Sol P2200712

Angela, toujours la dernière à quitter le boulot, se retrouve le soir de Noël bloquée dans le parking de l'immeuble dans lequel elle travaille. Elle cherche par tous les moyens à quitter ce parking afin de pouvoir passer ce réveillon en famille. Elle va bientôt comprendre que cette nuit va être longue car l'agent de surveillance du parking dont la présence n'est pas le fruit du hasard, compte bien réveillonner avec elle à sa façon.

Après s'être fait une place parmi les grands maîtres de la peur avec son film Haute Tension, un véritable film barré, d'une violence extrême ainsi que son incursion hollywoodienne avec son efficace remake de La Colline a des Yeux, Alexandre Aja, accompagné de son acolyte de toujours Gregory Levasseur, se lance dans la production de ce petit film horreur. Leur travail sur P2 n'est pas le résultat attendu par rapport à ce qu'ils ont pu créer auparavant. Le fait de léguer la mise en scène à Franck Khalfoun (qui était acteur dans Haute Tension) doit jouer sur l'impact final de l'oeuvre. Ils ont apparemment laissé les rênes au réalisateur afin de lui ouvrir en grand les portes d'Hollywood. P2 fait son effet, la photographie est jolie et nous plongeons agréablement dans ce récit horrifique au suspense qui rappelle l'un des segments du célèbre téléfilm Body Bags, La Station-Service réalisé par John Carpenter.
Le film prend son temps tout en captivant ceci dit, pour les amateurs du genre certaines situations sont du déjà-vu mais un léger plaisir coupable jaillit du métrage, cette histoire de séquestration monte crescendo dans le sadisme, de par sa violence et l'interprétation réussi du psychopathe, le tout confère au film un style très 80's et rien que pour çà P2 mérite que l'on s'y attarde.
Le scénario est prévisible à de nombreuses reprises mais nous nous laissons prendre par l'efficacité et l'audace de certaines scènes comme le fameux passage du pare-choc, qui électrocute le spectateur par la violence graphique très détaillée de la scène, ce qui rappelle le travail de Gaspar Noé sur Irréversible. La scène de l'ascenseur est déconseillée aux claustrophobes ou encore le face à face avec le Rottweiler.
Jouant beaucoup sur l'obscurité, son ambiance est à vivre dans une salle obscure fréquentée par des malades du genre. Si possible avec des psychopathes aux rires incohérents qui foutent le frisson, pour coller au film. Une expérience déjà vécue (avec le film Amityville) et je peux vous dire que celà créer un certain malaise dans la salle, surtout chez les demoiselles. On vit dans un monde de malades, c'est vrai.
Je le poste en slasher il est très proche du genre.