Zombi 3

Une suite à L'Enfer des Zombies (Zombi 2) ? Ca a dû exciter en son temps les amateurs du genre, surtout avec Lucio Fulci aux commandes, ce même avant de voir le produit fini et malgré les échecs qu'a essuyé le cinéaste Transalpin après avoir conquis de nombreux spectateurs avec seulement quatre films à savoir : Zombi 2, Frayeurs, La Maison Près du Cimetière et L'Au-Delà. C'est vrai que voir Fulci reprendre la suite de l'un de ses plus grand succès ne pouvait qu'attiser la curiosité. Zombi 3 n'a pas été le rendez-vous espéré, le tant attendu retour du maître. Bâclé, monté à la vas-vite, Lucio fulci quitte l'entreprise - selon la légende - avant même de se donner le temps de mettre en boîte une heure de film et la dernière demi-heure est reprise dans la fouléé par Bruno Mattei.

Lucio Fulci ayant à l'époque de gros soucis de santé, n'a pu réellement se pencher sur ce film, l'empêchant pour le coup, d'acquérir de nouveau la sympathie de son public. En plus de ses contraintes dû à une santé défaillante, il voit le scénario du film remanié à l'arrache sans même que l'on lui demande son avis. Le cinéaste vert de colère, retourne ses talons et quitte le plateau définitivement. Il a eu raison malgré que ce film soit gâté, on devrait toujours aviser un réalisateur des changements scénaristiques. Bref, vous aurez compris que Zombi 3 n'a rien d'une oeuvre Fulcienne. On peut reconnaître les talents nanardesques de Bruno Mattei avec des scènes pathétiques que Lucio Fulci n'aurait jamais servi à ses fans, comme la fameuse scène de la tête sortant du réfrigérateur. Sinon le film atteint un statut dit "culte" dans la longue liste des nanards du cinéma d'horreur. Toutefois certains passages sont intéressants à défaut d'être bien exploités, Zombi 3 a le mérite d'être l'un des fondateur de ce style morts-vivants adeptent de course rapide contrairement à tous les zombies vu à l'écran jusque là qui étaient bien plus lent et mou. Ici, ils pourraient concourir dans la catégorie des grands athlètes sportifs et tout ceci avant même de voir arriver sur nos écrans, quelques années plus tard, ce sens du rythme repris dans le film de Danny Boyle, 28 Jours Plus Tard.



Ce qui a susciter l'intérêt des fans de Fulci en France malgré les gros défauts (pour être poli) du film, c'est l'arrivée inespérée d'un DVD zone 2 enrichi d'une version longue avec près de 8 minutes de films en plus intégrées au métrage même. Ce qui a tout pour séduire sur le papier, à la lecture de cette nouvelle, s'avère catastrophique à l'écran et nous sommes amené à préféré l'ancienne version VHS dans laquelle ne figure pas cette abérante introduction très mal foutue (çà c'est sûrement du Mattei, pour le coup !). Sinon parmi les scènes supplémentaires (toutes en VOSTF), certains plans gores sont rajoutés. Pour quiqoncque souhaitant découvrir ce film, vous voilà prévenu, il n'est pas spécialement recommandé sauf si vous voulez découvrir ce qu'est un joli nanard.
Personnellement malgré tout ce qu'on peut lui reprocher je lui accorde un petit 08/20 car à son époque il m'avait bien diverti.

'tain ! Ce film j'en ai fait une critique aussi pour un autre site... Du gros délire. Mais il était loin d'avoir un 8/20 !! lol

Tu lui mettrais combien ?

Voilà ma critique de l'époque (2003) :

Critique : Que voulait donc prouver Lucio Fulci en tournant Zombi 3 ? Le soi-disant 'maître du gore' italien a beau être le pape du zombie, ce métrage-ci n'a vraiment rien d'original ou de particulièrement captivant. La trame reste toujours la même, seuls le cadre et l'origine varient d'un film à l'autre. Ici, nous retrouvons avec consternation le mobile classique des recherches scientifiques au nom de l'armée américaine. En résulte un virus mortel pour l'homme que les forces de l'ordre comptent utiliser comme arme biologique ultime. Manque de pot, le virus est dérobé par un petit commando rapidement évincé. Pourtant, l'un des voleurs attrape le virus et le transmet accidentellement à certains membres du personnel d'un petit hôtel. A la nouvelle du fléau qui s'entame, l'armée décide d'éradiquer les habitants de l'île sans exception, afin d'éviter une catastrophe mondiale. Les scientifiques s'y opposent mais face à la détermination des soldats, ils ne peuvent que promettre la tentative de création d'un antidote destiné à sauver l'humanité. Pendant ce temps, les premiers groupes se lancent à la poursuite des zombies et des survivants. Le virus se transmet à très grande vitesse, notamment car les oiseaux s'avèrent être les premiers infectés.

La trame initiale est donc assez sommaire, exempt du moindre suspense mais déjà peu avare en effets chocs (l'homme qui se tranche la main suivi d'effusions de sang dans toute la salle de bain). L'idée des oiseaux zombies, si elle n'est pas un hommage maladroit et foireux de l'oeuvre culte de Hitchcock, reste un avant-goût intéressant d'un futur opus de la saga, à savoir Zombie 5 - Killing Birds. Le reste est convenu et s'inscrit dans la continuité habituelle des films de zombies plus penchés vers l'action que vers le frisson. Certes il y a du gore (la femme dont la tête est écrasée, des gorges broyées, etc...) mais la plupart des morts-vivants (surgissant des plafonds, des lacs, des placards et même de sous la paille) s'adonne le plus souvent à des combats musclés avec les survivants (coups de pieds, de poings, ou carrément de tête !). Les maquillages vont loin pour prouver la putréfaction avancée des cadavres. Cependant, ni leur look, ni leur attitude ne sont réellement dignes d'un quelconque angoisse. Comme souvent, les personnages du film n'aident pas à la crédibilité de l'ensemble. La faute à une réalisation axée sur les zombies plus que sur les émotions des personnages et d'un doublage français complètement stupide. L'histoire se poursuit donc puis se clôture sans surprise. L'antidote n'est finalement pas conçu à temps et les zombies continuent leur morbide avancée sur l'île. Les deux survivants s'envolent vers d'autres lieux et maintiennent le côté inachevé d'un film hautement dispensable car dépourvu du moindre intérêt.

En résumé : Rien de nouveau chez les zombies de Fulci. Lui-même aurait boudé son propre film au profit d'un Bruno Mattei bien peu inspiré.

02/20

Je l'avais pris lors de sa sortie en VHS chez feu Delta Vidéo en 91 je crois, j'étais jeune et avais pris mon pied.

J'avais acheté la VHS aussi, à un prix dérisoire dans un marché aux puces. Je l'ai revendu une fortune à un fan qui ne savait pas que deux semaines plus tard, le même film sortait en DVD avec le Mad Movies. lol

Il devait avoir les boules, d'autant plus que le DVD est en version non censurée contrairement à la VHS.

ZeShape a écrit:J'avais acheté la VHS aussi, à un prix dérisoire dans un marché aux puces. Je l'ai revendu une fortune à un fan qui ne savait pas que deux semaines plus tard, le même film sortait en DVD avec le Mad Movies. lol

Escroc!

Guillaume a écrit:Escroc!

Pas du tout ! C'est ce qu'on appelle un coup de maître !