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Message par Tomemoria Sam 31 Mai - 14:51

Oui tout à fait. Il y a une sorte de conclusion à chaque tome. Dans celui-là, on saura ce qui est arrivé à Cécile et l'intrigue parallèle de Benoît trouvera une résolution. Le premier tome sert en fait à pauser toutes les bases des intrigues que je vais développer. C'est pourquoi, il semble aller un peu dans tous les sens.
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Message par Guillaume Sam 31 Mai - 15:03

Et le secret de Tom ou de la secte "le Clan" on les connaîtra à quel moment?
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Message par Tomemoria Sam 31 Mai - 15:20

Le secret de Tom n'est pas quelque chose d'explicable en une phrase. La vérité sur lui sera progressivement donnée, parfois sans que ce soit souligné. Pareil pour le Clan.
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Message par Guillaume Sam 31 Mai - 15:25

Arrgghh quel suspense! Un peu comme Lost mais pour cet exemple j'ai décroché Smile
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Message par Tomemoria Sam 31 Mai - 15:54

J'espère que ce ne sera pas le cas avec memoria
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Message par Guillaume Sam 31 Mai - 16:07

Je viens de lire le dernier extrait publié: quelle passion, quelle déchirure! Les relations entre les divers personnages ne font qu'accentuer la sympathie qu'on éprouve à leur égard...
Par contre je suis sur que le personnage de Benoit n'est pas posé là par hasard. Sa recherche permanente de drogue s'explique certainement par le fait qu'il a besoin d'oublier son existence ou quelque chose comme ça...
Il doit cacher un terrible secret, et d'ailleurs peut être que tous les personnages de la bande, mis à part Cécile qui est arrivé après la disparition, cachent quelque chose, en commun ou pas...
J'ose à peine demander la suite.
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Message par Guillaume Sam 31 Mai - 16:07

Tomemoria a écrit:J'espère que ce ne sera pas le cas avec memoria

Bien au contraire, je suis ton premier fan!
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Message par Guillaume Sam 31 Mai - 16:09

Et au fait: "Tomemoria", c'est pour "Tom" + "Memoria"?
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Message par Tomemoria Sam 31 Mai - 16:13

Oui. Très original hein !
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MEMORIA - Page 2 Empty Episode 4, partie 2

Message par Tomemoria Sam 31 Mai - 16:14

Mercredi après-midi, Benoît fit un choix. Il choisit de ne pas se laisser dicter sa conduite par ses sentiments. Il choisit ce qui était le mieux pour lui et pour elle. Il se doutait de ses sentiments et il refusait de lui faire du mal ou l’inverse. Il n’avait pas envie qu’elle le juge. Il savait quelle serait sa réaction en apprenant qu’il se droguait.
Les choses n’étaient jamais simples et Benoît choisit de ne pas les compliquer d’autant plus.
Il téléphona à Julie et inventa un prétexte pour ne pas venir l’aider au baby-sitting, ne tenant pas compte de la déception de la jeune fille.

Certaines rues de Bouris étaient étroites, obscures et désertes, mais Cécile avait connu pire. Bien pire. Néanmoins, elle se demandait sans cesse ce qui avait pu pousser sa tante à venir s’installer ici. Cette ville était atroce : pleine de drogués, de racailles et de violeurs… Elle avait lu quelque part qu’il s’agissait de la ville la plus dangereuse de l’Union. Elle coiffait au poteau une ville comme Londres, pourtant réputée pour son insécurité.
La jeune fille ne put s’empêcher d’accélérer le pas en entendant quelques bruits derrière elle.
Elle jeta un coup d’œil, personne. Elle se retourna...
... Et fut arrêtée par une silhouette en robe à capuche marron.
Elle hurla.
Qu’est-ce que c’est que ça ?
Ce n’était pas encore le 31 octobre !
Par instinct, par réflexe, elle ne sut le dire, elle se détourna et se mit à courir de toutes ses forces.
Elle courut à toute vitesse pendant une bonne minute.
Comme elle jetait un coup d’œil par-dessus son épaule, haletante d’épuisement, son élan lui fit dévaler un remblai. Elle repéra deux silhouettes en robe qui la virent et infléchirent leur trajectoire pour la rattraper.
- Au secours !
Une porte s’ouvrit et se referma aussitôt. Personne ne viendrait à son aide.
La jeune fille s’engouffra dans une ruelle, et réalisa trop tard qu’il s’agissait d’une impasse. Elle était coincée.
Ses inspirations se firent plus courtes, paniquées. Elle réfléchit à toute vitesse. Puis se rappelant qu’elle avait son portable, elle appuya sur la touche bis et eut Julie au téléphone.
- Julie ! Au secours ! Aide-moi, je suis poursuivie par des moines cinglés...
Avisant une gouttière, elle s’y agrippa mais son portable glissa de ses mains. Tant pis. Elle utilisa la gouttière pour escalader le mur recouvert de tag.
Un de ses poursuivants saisit son pied, mais elle s’en débarrassa d’une ruade et parvint à atteindre le toit du bâtiment.
Tu vas y arriver !
Malheureusement, une autre silhouette en robe l’attendait en haut. Avant que la jeune fille puisse réagir, il se rua vers elle et la poussa dans le vide. Elle tomba en hurlant et atterrit sur le dos, une douleur fulgurante irradiant tout son corps.
Deux silhouettes en robe la maintinrent à terre. Elle eut beau se débattre, une troisième plaqua un mouchoir sur son nez et sa bouche, tandis qu’elle tentait de crier. Puis, quand elle cessa de se débattre, il la traînèrent jusque dans la voiture.


Il était 18 h 10, quand les élèves du lycée, membres du Clan, se rassemblèrent au sous-sol de l’établissement pour effectuer le deuxième sacrifice. Vêtus de robes brunes, ils disposèrent les pièces sacrées en cercle autour du pendentif posé à terre.
Dire qu’ils faisaient tout ça pour lui. Tom n’en revenait pas. Il se demandait bien en quoi allait constituer ce second sacrifice car l’idée d’être encore responsable d’une mort ne l’enchantait guère. Mais l’excitation lui montait à la tête.
L’un des membres avait conçu un piège parfait pour les enquiquineurs qui viendraient éventuellement pointer le bout de leur nez. Personne ne pourrait entrer... et personne ne pourrait sortir.
Puis Yann apparut, traînant leur futur victime... Cécile, ligotée, bâillonnée et terrifiée.
Cécile !
Tom en eut le souffle coupé ! Que faisaient-ils ? C’était Cécile leur sacrifié ? Non ! Oh, non ! Il préférait mourir plutôt que de voir quelqu’un lui faire du mal.
- Non, arrêtez ! ordonna-t-il.
- Tu veux savoir ce qui t’est arrivé, oui ou non ?
A son signal, ses frères éteignirent leurs bougies. Yann appuya la lame d’un monstrueux hachoir contre la gorge de Cécile.
- J’ai dit stop ! hurla Tom.
- Saisissez-le, dit négligemment Yann. Le Maître a dit que nous pouvions utiliser la force s’il se montrait réticent.
Deux des membres lui saisirent le bras, l’empêchant de faire quoi que ce soit.
- Non ! hurla-t-il.
Pas Cécile. Non !
Alors que Yann entamait son incantation, une des silhouettes qui l’entouraient bondit sur ses pieds et se débarrassa de sa robe marron.
C’était Julie.
- Qu’est-ce qu’elle fait là ? gronda Yann.
Alors qu’on allait trancher le fil de la vie de Cécile, Tom se sentit envahi d’une rage profonde. Non, il ne la laisserait pas. Il se débarrassa de ses deux « gardes du corps », bondit et se jeta sur Yann qui heurta le sol dans un bruit sourd. Tom, à califourchon sur le disciple du Clan, lui flanqua son poing dans la figure. Les os du nez craquèrent et du sang chaud lui éclaboussa les doigts.
Tandis que les acolytes s’éloignaient du combat, apeurés, les deux types qui avaient maintenu Tom foncèrent sur lui. Julie vint lui porter secours et lança son pied dans l’un qui poussa un cri de douleur. Alors que l’autre l’attaquait, le premier saisit le hachoir et fonça vers Cécile.
Aveuglé par la colère, Tom écrasa une nouvelle fois son poing sur la tête de Yann. Mais il vit juste à temps l’une des silhouettes en robes prêtes à porter le coup de grâce à Cécile et lança son poing dans la figure de cette ordure. Il laissa Yann à terre, le visage ensanglanté.
Il continua à frapper son nouvel ennemi. Personne ne toucherait Cécile. Non personne.
Julie réussit à flanquer son adversaire à terre.
- Qu’est-ce que vous attendez ? cria Yann, le visage en sang. Tuez-les, tous !
Tout ça sentait le roussi. Et Tom n’arrêtait pas de cogner bêtement un mec vaincu.
Tom leva une nouvelle fois le poing. Puis il sentit des mains agripper sa chemise et le tirer en arrière.
Julie l’arracha à sa victime. Elle le prit par les épaules et cria :
- On se casse d’ici !
Dans le même temps, Cécile se releva. Et alors que les membres du Clan s’apprêtaient à tous les attaquer, les trois amis se précipitèrent vers la porte et la poussèrent... déclenchant le piège parfait que l’un des membres avait installé à l’intention des empêcheurs de sacrifier en rond.
C’était une arbalète. Une flèche fila vers les trois adolescents. Les deux jeunes filles, dans le feu de l’action, remarquèrent à peine le piège... car Tom rattrapa le projectile en plein vol juste avant qu’il ne se plante dans la tête de Cécile - ce qui l’aurait définitivement tuée.
Ils étaient poursuivis de près par les membres du Clan. Mais la moitié s’était enfuie et l’autre les pourchassait.
Aussi continuèrent-ils à se faufiler dans les couloirs obscures du sous-sol, nerveux et effrayés. Julie souhaitait de toutes ses forces pouvoir remonter le temps jusqu'à l’époque du collège. Les problèmes qu’elle avait rencontré là-bas lui semblaient tout à coup bien insignifiants... L’un de ses problèmes l’avait tout de même forcé à prendre des leçons d’arts martiaux, ce qui lui permettait aujourd’hui de savoir se défendre face à de potentiels agresseurs.
Tom découvrit des briques dans un coin, et Julie eut l’idée d’en remplir le sac à dos de Cécile. A la fin, elle eut du mal à le soulever.
Trois silhouettes débarrassées de leurs robes apparurent, un rictus cruel dévoilant leurs dents et leurs intentions.
Julie les connaissait de vue. Mais elle n’avait pas l’intention de faire plus ample connaissance.
Elle lança le sac à dos lesté de briques à la tête de la fille, qui s’écroula sur l’autre type.
Julie n’était pas assez costaud pour ramener le sac à dos vers elle et porter un nouveau coup. Le désespoir la submergea ; ces cinglés allaient les tuer, Tom, Cécile et elle.
Puis Tom se sentit envahi d’une profonde force, un courage indomptable. Il ne savait pas d’où il venait, mais décida de l’utiliser.
Le mec de terminal se rua sur lui et le troisième l’imita en brandissant un... tuyau !
- Le sac ! hurla Julie à son ami.
Mais elle doutait qu’il puisse y arriver en si peu de temps. Il était très lourd.
Tom s’en saisit et le balança avec aisance. Il l’abattit sur la tête des deux types, le fit tournoyer au-dessus de la sienne, le passa dans son dos, l’enroula autour du tuyau ... La fille et le garçon s’écroulèrent. Julie en resta bouche bée, oubliant le danger qu’elle courait encore.
Enfin, Tom laissa filer le sac, qui percuta le dernier ennemi en pleine figure et l’envoya voler en arrière.
Julie ne pouvait pas se battre seule, mais elle pouvait aider son ami à le faire. Elle lui lança le tuyau que le garçon avait laissé tomber. Tom le rattrapa en vol sans même lui jeter un regard et le fit tournoyer comme un monstrueux et redoutable bâton de taekwondo .
- Vous voulez vraiment continuer ? lança-t-il, tout en ayant l’impression qu’une autre personne prononçait cette phrase.
Gravement blessés, les trois se relevèrent péniblement et s’enfuirent.
Epuisés, les amis laissèrent passer une minute de répit, avant de quitter les lieux à leur tour.


Le silence planait sur le salon de l’appartement des Meunier dans lequel s’étaient rassemblés Tom, Julie, Sandrine, Benoît et Cécile. Ils regardaient un film.
- Je ne comprends pas, avoua Cécile tandis que Michelle Pfeiffer saccageait son appartement dans « Batman, le défi ».
- Les chats l’ont ramené à la vie, expliqua Benoît. Maintenant il lui reste huit vies à vivre. Et là, elle détruit tout ce qu’elle était dans sa vie « humaine ». Parce qu’elle se haïssait. Elle détestait la femme qu’elle était. Maintenant, elle devient Catwoman.
Cécile secoua la tête.
- Mais non ! Je ne parle pas de ce pauvre film ! Je parle de ce qui nous est arrivé.
- Oh !
- Julie, demanda-t-elle, comme as-tu pu t’inviter à cette cérémonie de tarés ? Comment savais-tu que c’était eux qui m’avaient enlevé ?
Julie saisit un bonbon dans la boîte posée sur la table, le mâcha, s’amusa de voir Michelle Pfeiffer enfoncer ses peluches dans son broyeur puis répondit :
- Quand tu m’as appelée, j’ai passé un coup de fil aux Meunier : les parents de Tom m’ont dit que leur fils était allé voir un ami au lycée. Je voulais qu’il m’aide à te retrouver car Benoît avait un rendez-vous je ne sais où (elle observa l’intéressé qui semblait absorbé par le film). Je me suis donc rendue au lycée où j’ai vu une bande de types avec des robes à capuches. Et Tom était avec eux. Comme il y avait plus de robes que nécessaire, j’en ai prise une et j’ai infiltré leur petite cérémonie.
- En tous cas, tu as fait preuve de réflexes fulgurant, commenta Cécile. Et surtout toi Tom ! Tu ne nous as pas expliqué où tu avais appris à faire ça.
- Je n’en sais rien, avoua-t-il. Elle parle avec les chats maintenant ?
- Ce n’est pas très clair, dit Benoît.
- Une seconde, coupa Sandrine. Si j’ai bien compris votre histoire, Tom s’est mieux battu qu’une ceinture noire et il ne sait pas comment il a fait…
- Il a soulevé un sac de bric comme si le sac était vide, ajouta Cécile.
- « Il » est là, grogna Tom. Ecoutez, je ne sais pas comment j’ai fait, ni où j’ai appris à le faire. J’ai senti un instinct se réveiller, je ne contrôlais plus mes mouvements.
- Que veux-tu dire par là ? demanda Julie. Ton corps faisait ce qu’il voulait ?
- Non, pas exactement. Disons que je voulais nous défendre et mon corps savait comment faire. Il m’a obéit, mais ce n’est pas moi qui était aux commandes. C’est en tout cas comme ça que je l’ai ressenti. Peut-être que c’est Dieu qui m’a donné ces capacités. Souvenez-vous : quand Yann m’a tranché la main, il m’a averti que ça causerait la mort d’une personne. Au même instant Mme Carter est morte d’une crise cardiaque...
Julie et Sandrine échangèrent un regard entendu. Le plan « montrer la réalité à Tom » devait être déclenché avant qu’il ne soit trop tard.
- Yann t’a menti, déclara Sandrine. Tu n’as pas été enlevé par Dieu. Ils t’ont exploité. Et le fait que Mme Carter soit morte au même instant que ton sacrifice est une, certes incroyable mais véritable, coïncidence.
- Quelqu’un a dit : « Mince est la ligne qui sépare la coïncidence de la destinée. », répliqua Tom. Comment expliquer tout ce qui m’arrive autrement ?
Les cinq amis échangèrent un regard inquiet.
- Donc pour résumer, dit Julie en tentant de dissimuler son anxiété, tu as une mémoire absolument inégalable, des réflexes du tonnerre et une force incroyable pour quelqu’un qui ne s’entraîne pas... Je comprends que tu t’interroges, Tom : quelque chose ne tourne pas rond dans tout ça. Mais, ce n’est sûrement pas Dieu le responsable.
- Alors qui est-ce ?
Un silence lourd lui répondit. Métaphore de cette question laissée en suspens
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Message par Guillaume Sam 31 Mai - 16:39

Moi aussi j'attends la réponse!! Les pouvoirs de Tom sont surprenants, surtout pour le coup d'arrêter une arbalète en plein vol! Mais alors qui sont ces membres du clan, et que recherchent-ils?

à suivre? cheers
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Message par Tomemoria Dim 1 Juin - 19:35

L'épisode suivant surprend souvent car il semble enchaîner avec une nouvelle histoire. Il était toutefois indispensable d'en passer par là.
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MEMORIA - Page 2 Empty Episode 5, partie 1

Message par Tomemoria Dim 1 Juin - 19:37

Les vacances de la Toussaint.
Ils allaient enfin pouvoir se reposer de ces profs, de ces devoirs, de ces cours interminables.
Et que faisaient des amis pour la Toussaint ? Ils allaient au cinéma, bien sûr. C’était la fin de l’après-midi. Benoît, Julie et Cécile faisaient la queue pour un film qui venait de sortir.
- Rappelle-moi pourquoi je suis venue ? questionna Cécile à Julie. Je serais beaucoup mieux chez moi plutôt que dehors dans le froid à faire la queue pour un film que je n’ai pas envie de voir.
Julie lui lança un sourire.
- Tu crois que je ne sais pas pourquoi tu es là ? demanda son amie. Tu es ici parce que sinon, tu aurais été forcée d’accepter l’invitation de Tom pour boire un verre. Mais la vérité, c’est que tu préfères l’éviter ces temps-ci.
- Ah oui ? s’étonna Benoît. Pourquoi ?
Cécile ne mourrait pas d’envie d’aborder le sujet, mais décida tout de même de lui répondre :
- Eh bien, je ne voudrais pas qu’il se fasse d’illusions. Je l’aime beaucoup mais… ça s’arrête là. En fait, je ne me sens pas prête à avoir une nouvelle relation.
Cécile sentait que le sujet allait s’éterniser. Bien qu’elle n’était pas le genre de personne à vouloir tout savoir sur la vie privée de ses amis, elle enchaîna :
- Et vous alors ? Où en êtes-vous ?
- Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, répliqua Julie.
- Comment ça « nous deux » ? ajouta Benoît.
- Vous me prenez pour une aveugle ? s’indigna Cécile. Je vois bien vos sourires et vos regards que l’on pourrait qualifier de… « coquins ».
- Tu te fais des idées, assura Julie tandis qu’ils arrivaient à la caisse.
Ils prirent les places, du pop-corn et montèrent les escaliers menant aux salles de projection.


- Quel genre de garçon étais-je ? demanda Tom.
Lui et Sandrine étaient assis à une table d’un café. Il y avait pas mal de bruit autour d’eux mais, au moins, le café était non-fumeur, ce qui plaisait à Sandrine. Elle ne supportait guère la fumée.
Elle avait donné rendez-vous à Tom ici pour lui parler un peu de lui. Ils n’avaient pas eu l’occasion de discuter ces temps-ci.
- Le genre rebelle, dit-elle. Tu te foutais pas mal de tes études. Tu avais déjà redoublé deux classes… Tes parents s’inquiétaient. Mais moi, tu me faisais m’évader…
Son cœur battit plus vite au souvenir de ces années qui semblaient si lointaines. Elle se souvenait de ce qu’elle éprouvait, autrefois, pour Tom. Un amour indestructible. Puis il avait disparu. S’en était suivi une tristesse infinie, la découverte, petit à petit, de son identité profonde, l’installation d’une routine sans saveur… Et il était revenu.
Une fois encore sa vie avait changé, évolué. Quand Tom était revenu, ç’avait été un nouveau départ. Surtout qu’il n’était plus le même. Plus du tout.
- T’évader ? répéta-t-il.
- Oui, dit-elle avec un sourire presque gêné. J’aimais ton insouciance, ta philosophie « vivons pour aujourd’hui pas pour assurer demain ». C’était libérateur. Avant de te connaître, j’étais une fille studieuse sans réelle vie sociale. J’allais au collège et c’était tout. On peut dire… que tu as changé ma vie.
Tom inspira une goulée d’air puis haussa les sourcils, étonné.
- Tu ne m’avais jamais dit que mon rôle dans ta vie avait été si grand.
C’était la vérité. Elle ignorait pourquoi elle ne lui en avait pas parlé.
- Sandrine, est-ce que tu…, commença-t-il.
Cette question semblait l’embêter, ce qu’elle ne voulait pas. Elle souhaitait sincèrement que leur amitié devienne forte. Elle voulait devenir sa confidente.
- Vas-y, je t’en prie. N’ai pas peur de me poser n’importe quelle question. Ça fait un mois que tu as réapparu, je me doute que tu dois encore avoir une ou deux interrogations.
Elle ponctua sa phrase d’un sourire.
- As-tu encore des sentiments pour moi ? lâcha-t-il.
Sandrine eut un haut le cœur. La question était directe. Elle se l’était posée, elle aussi, ces dernières semaines. Et finalement, sa réflexion avait aboutie à cette conclusion : elle avait énormément d’affection pour Tom. Elle l’aimait de tout son cœur. Mais commencer une relation avec lui ne lui disait rien.
- Non, dit-elle. Je ne suis plus amoureuse de toi, je te rassure.
Il sourit faiblement. Elle avait bien senti que, lui aussi, n’avait pas envie de ça avec elle. Il visait quelqu’un d’autre, assurément.
- Comment as-tu su que j’espérais que tu n’en ais plus ?
- Je commence à te connaître, répondit-elle avec ironie.
Oui, elle commençait.


Comme la salle était déjà bondée, Cécile, Benoît et Julie ne trouvèrent de places qu’au tout premier rang. Heureusement pour eux, l’écran se trouvait relativement loin, ce qui n’empêcha pas Cécile de rouspéter :
- Si vous vouliez vous faire une toile, pas besoin de moi. Parce que je ne crois pas que les gens qui se mettent là aient jamais eu l’intention de voir le film.
- C’est donc une place parfaite pour toi, répliqua Julie.
- Ouais c’est ça, grogna la jeune fille. Je devrais retourner voir le psy : je commence soudain à avoir des envies de suicides.
Les deux filles sourirent et Benoît leur tendit le pop-corn tandis qu’il s’asseyait.
- S’ils osent nous remettre la pub pour le cappuccino qu’on doit dire comme un baiser, je me flingue, avertit Cécile en prenant un peu de pop-corn.
- Et moi je tire dans le projecteur, rajouta Julie.
- Vous n’avez pas fini ! les réprimanda Benoît, plus amusé qu’énervé. On est en vacances, au cinéma et vous vous plaignez quand même. Qu’est-ce qu’il vous faut ?
- Du soleil et de la chaleur, répliquèrent-elles à l’unisson.
La musique d’ambiance passant dans les haut-parleurs s’arrêta. Alors qu’ils s’attendaient à voir baisser les lumières, rien ne se produisit.
Et tout à coup, cinq types débarquèrent dans la salle avec des flingues.
- Que personne ne bouge ! hurla l’un d’eux. Personne ne se lève, personne ne sort, et il n’y aura aucun blessé.
Des cris de surprises. Des personnes qui se levaient. C’était la panique.
- J’ai dit tout le monde à terre ! hurla le même homme de type arabe.
Il tira en l’air, provoquant l’hystérie collective avant que le calme tendu ne reprenne peu à peu la foule.
- Mon Dieu, murmura Julie, hébétée.
- Mais qu’est-ce qu’ils veulent ? susurra Benoît. Il n’y a pas d’argent ici et ils sont pris au piège.
Les trois amis s’assirent au sol et observèrent leurs preneurs d’otages. Ils étaient tous d’origine arabe. Stressés et agités, de la sueur dégoulinait sur leur front. Ce devait être la première fois qu’il faisait ça. Tous n’avaient pas plus de vingt cinq ans.
Au bout d’une minute, les personnes chuchotèrent ou ne parlèrent plus.
- Ecoutez-moi, dit l’un des cinq hommes, si votre président accepte nos exigences, il n’y aura pas de blessés.
Le président ? répéta intérieurement Julie. Nous sommes déjà morts.


Sandrine bût une gorgée de café brûlant. Beaucoup de personnes n’arrivaient pas à comprendre comment elle pouvait boire du café bouillant mais Sandrine était une personne extrêmement frileuse ; elle adorait donc sentir le café lui brûler la gorge.
- Je m’interroge sur les secrets, déclara soudain Tom.
- Comment ça ?
- Eh bien, toi par exemple, as-tu des secrets pour moi ?
- Bien sûr ! s’exclama-t-elle. Tu crois que je vais te raconter toute ma vie ?
Tom cligna des yeux, étonné et… blessé ? Sandrine s’en voulut d’avoir réagi sans réfléchir. Pendant un instant, elle avait oublié à qui elle s’adressait.
- Moi je te confie tout, reprocha-t-il.
- Ah oui ? répliqua-t-elle d’une voix dénuée de jugement. Pourtant, tu as intégré une secte. On t’a entaillé la main – tu as prétendu t’être blessé -. Et pour finir, tu ne m’as jamais avoué ton amour pour Cécile.
Il riva sur elle un regard interloqué.
- Comment sais-tu… ?
- Je t’en prie, gloussa-t-elle. C’est gros comme une maison. Mais pourtant tu ne me l’as pas avoué. Alors Tom, lequel de nous deux a-t-il le plus de secrets pour l’autre ?
Alors qu’il s’apprêtait à répondre, la télévision du bar où ils se trouvaient attira son attention.
- Nous interrompons nos émissions pour un flash spécial. Voici le cinéma de Bouris (Une image filmée par hélicoptère montra le devant du cinéma), où cinq personnes armées ont fait irruption. La police est déjà sur les lieux et a fait évacuer les autres salles…
On distinguait également une foule de journalistes et de policiers qui encerclait le bâtiment.
- On dirait le cinéma où Benoît, Julie et Cécile sont allés, remarqua-t-il avec inquiétude.
Elle tourna la tête vers l’écran et écarquilla les yeux.
- C’est celui-là… Oh mon Dieu.
- Nous devons y aller, tout de suite ! s’écria Tom.
- Mais que veux-tu qu’on fasse ? dit-elle. C’est une prise d’otage. On ne pourra rien faire pour les aider.
- On ne va pas rester ici à rien faire ! Nous devons être là pour eux. Si tu étais prise en otage, n’aimerais-tu pas voir tes amis à la sortie ?
Elle réfléchit une seconde.
- Très bien, dit-elle.
Puis ils sortirent du café tandis que la journaliste disait :
- Si vous avez une quelconque information, contactez-nous au 442 – 365 – 821 – 988.
Je sens que la soirée va être longue, grogna intérieurement Sandrine.


Depuis vingt minutes, Julie, Benoît et Cécile ne s’étaient pas adressés la parole. Ils avaient échangé quelques regards. A un moment, Benoît avait pris la main de Julie dans la sienne, mais c’était tout. Ils observaient leurs preneurs d’otages. Ces derniers avaient parlementé avec une personne au téléphone. Peut-être la police… Mais ils n’avaient pas semblé très énervé.
- Et bien sûr, il a fallu qu’ils choisissent notre salle, grommela Cécile.
Benoît et Julie la regardèrent.
- C’est vrai quoi ! poursuivit Cécile. Il y a sept salles dans ce cinéma, pourquoi la nôtre ?
- C’est la plus grande salle, expliqua Julie. Et celle où il y a le plus de monde.
Cécile soupira.
- Vous pensez que la police est en train d’intervenir ? demanda Benoît.
- D’intervenir ? répéta Julie. J’espère que non. La plupart des « interventions » des flics se terminent en bain de sang.
Soudain, une idée frappa Cécile. Et si elle essayait d’appeler de l’aide ?
Quelle idiote, se lamenta Cécile. Pourquoi n’y ai-je pas pensé avant ?
L’air de rien, elle plongea la main dans sa veste et sortit son portable.
- Benoît, prends-moi dans tes bras ! ordonna-t-elle, d’une voix dénuée d’émotions.
- Pardon ?
Elle remarqua les sourcils froncés de Julie et réprima un sourire.
Et ils voulaient lui faire croire qu’ils ne ressentaient rien l’un pour l’autre ?
- Fais ce que je dis.
Il s’exécuta et Cécile commença à chercher le numéro de Sandrine dans son répertoire.
Dépêche !
- Il y en a un qui nous regarde d’un drôle d’œil, avertit Benoît. Magne. Je crois qu’il se doute de quelque chose.
Cécile avait trouvé le numéro. Elle plaqua le téléphone sur le siège et colla son oreille au combiné, veillant à ce que ces cheveux dissimulent l’appareil.
- Allô ?
- Sandrine, chuchota Cécile. On est pris en otage.
- Bon sang, c’est ce qu’on craignait. On est en route pour le cinéma, je vois pas mal de militaires dans le coin. Et vous trois, ça va ?
- Oui, mais…
- Vous foutez quoi, là-bas ? leur cria l’un des preneurs d’otages en avançant d’un pas menaçant, la main serrée sur son arme.
Il valait mieux ne pas l’énerver.
Cécile éteignit son portable et le laissa tomber par la petite fente séparant les deux sièges.
L’homme fut interrompu par le bruit d’un téléphone qui sonnait. Mais ce n’était pas celui de Cécile.
- Qui a un portable ? demanda-t-il.
- Moi ! répondit instantanément une femme au troisième rang.
Il monta jusqu’à elle. Elle lui tendit le téléphone en tremblant et il décrocha.
- Oui ?
- Je suis le commandant Gyrin, c’est avec moi que vous négociez.
- Pour les négociations, ça reste à voir. On est armé et on détient 35 otages, dit immédiatement l’homme nommé Sayid. Si vous tentez ne serait-ce que d’approcher la salle où nous sommes, on tuera des otages. Compris ?
Sa voix n’était pas calme, elle était saccadée. Il ne voulait pas décevoir Marko. Son boss avait été très clair sur la manière dont devait se dérouler la prise d’otages.
- Je comprends.
- On veut que le président Körell quitte immédiatement son poste. On veut que ce soit annoncé publiquement, récita-t-il. S’il n’obéit pas, on abattra un otage toutes les heures
- Ce genre de requête ne peut être exaucée en une heure. Le président va devoir prendre en considération toutes les…
Sayid raccrocha, fulminant.
- Qu’est-ce qu’on fait ? questionna son camarade le plus proche.
A ce que voyait Cécile, c’était Sayid le meneur…
- Marko a été clair, déclara Sayid tout bas. Au bout d’une heure, si on n’a pas de nouvelles, on peut liquider un otage.
Apeurée par ce qu’elle venait d’entendre, Julie se blottit contre Benoît et il passa un bras autour de ses épaules. A cet instant, Cécile regretta que Tom ne soit pas là.
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MEMORIA - Page 2 Empty Episode 5, partie 2

Message par Tomemoria Lun 2 Juin - 22:07

Policier, militaires, journalistes et civiles occupaient la place piétonne à côté du cinéma. Seules les forces de l’ordre se trouvaient devant les barrières de sécurité. Les civiles et les journalistes observaient ou commentaient derrière.
Tom et Sandrine prenaient un bain de foule. Deux minutes plus tôt, Cécile avait appelé la jeune fille. Leur conversation n’avait duré que quelques secondes. Depuis, Sandrine étaient passé du sang d’encre bleu turquoise au sang d’encre noire.
- Bon et maintenant, que fait-on ? demanda-t-elle en dansant d’un pied sur l’autre. Je ne supporterai pas d’attendre.
- Connais-tu bien ce cinéma ? questionna Tom.
- Oui, répondit-elle. J’y suis allé le jour de l’ouverture. Il était flambant neuf mais la sortie était mal indiquée et les lumières ne se rallumaient. J’ai descendu un escalier puis suivi un long couloir. En tout, j’ai mis une heure à sortir. La peur de ma vie… jusqu’à aujourd’hui.
- Cette sortie, où t’a-t-elle menée ?
- A l’extrémité du cinéma. (Elle sourit.) Peut-être qu’on ferait bien d’aller voir.
Lentement, ils s’éloignèrent de la foule tandis qu’une journaliste disait :
- On vient de recevoir un communiqué nous informant que les preneurs d’otages ont fait leur revendication. Ils veulent la destitution du président Körell dans les heures à venir. C’est une situation sans précédent. Le président choisira-t-il de respecter les choix du peuple et de ne pas céder aux chantages d’extrémistes ? Ou bien préférera-t-il sauver les otages de ce cinéma en démissionnant ?


Sayid s’approcha de Cécile.
- Viens avec moi, lui lança-t-il froidement.
Elle fronça les sourcils, tandis que les battements de son cœur menaçaient de la faire exploser.
Les camarades de Sayid la regardaient calmement.
- Pour aller où ? demanda Cécile.
Benoît lui prit le bras.
- Non, par pitié, dit-il.
- La ferme, lança Sayid. A moins que tu préfères être le premier.
Il l’obligea à se lever.
- Non ! hurla Julie.
- Ta gueule, lui lança un autre en la pointant de son arme. Tu veux être la prochaine ?
Terrifié, tout le monde riva son regard sur Sayid et Cécile qui sortaient par les escaliers menant au toit. Cette sortie était prévue au cas où un incendie serait trop violent et que personne ne pourrait se sauver. De cette manière, les rescapés attendaient les secours sur le toit.
Sayid et Cécile commencèrent à grimper les escaliers.
- Vous allez me tuer, pas vrai ? lança-t-elle tandis qu’il la poussait à monter les marches avec le canon de son flingue.
- Ce n’est pas moi qui choisis. J’ai des ordres.
Le cœur battant la chamade, la jeune fille se surprit à vouloir parler sans s’arrêter.
- Vous croyez que c’est en tuant une lycéenne que vous rallierez l’opinion publique à votre cause ? Vous passerez pour des barbares sans cœur !
- Qu’est-ce que ça change de toute façon ? On est tous les mêmes pour eux : tous des terroristes, tous des racailles.
- Mais vous n’êtes ni l’un ni l’autre, répliqua Cécile avec sarcasme. La preuve en image.
- Ce sont leurs actions, leurs répressions, leur racisme qui nous poussent à être ainsi.
- Personne ne vous pousse à faire quoi que ce soit. Surtout pas à me tuer.
- Si les otages sont éliminés, on reprochera au gouvernement d’avoir laissé tomber ses citoyens.
- Oui, et pour répondre à ce reproche, on augmentera la répression et les traitements abusifs.
Quand elle ouvrit la porte située au sommet des marches, une lumière orangée envahit la cage d’escalier. A l’ouest, le soleil se couchait.
Sayid la poussa à sortir sur le toit.
- Et maintenant ? questionna-t-elle d’une voix tremblante.
Il recula et la pointa de son arme.
- Vas jusqu’au rebord, ordonna-t-il.
Le menton de Cécile se mit à trembler. Ses jambes chancelèrent et elle dut les plier… pour faire un saut en avant, et saisir l’arme de Sayid. Le preneur d’otage ne lâcha pas prise tandis que Cécile tentait de lui retirer le pistolet des mains. Puis tout à coup, elle le poussa en arrière. Sayid recula, laissa tomber son arme, se rapprocha du rebord et tomba dans le vide.
Cécile en resta bouché bée. Tout était allé si vite. Elle n’arrivait pas à y croire. Une fois de plus, elle avait tué quelqu’un. Mais c’était différent. Il l’aurait tuée… Et alors ? Où était la différence ? Elle venait d’arracher la vie.
Et maintenant ?
Elle devait aider ses amis.
Cécile baissa les yeux sur l’arme à feu que Sayid avait fait tomber juste avant sa chute.


Depuis qu’on avait enlevé Cécile, Julie n’arrêtait pas de pleurer. Blottie contre Benoît, elle ne pouvait s’arrêter.
Seigneur, ils l’ont tuée !
Comment avaient-ils pu ? Elle ne leur avait rien fait et ils avaient décidé de la tuer. Comme ça. Au hasard…
Jamais elle ne la reverrait.
Elle voulait que ce cauchemar s’arrête. Elle voulait se réveiller et constater qu’elle ne faisait qu’un mauvais rêve…
- Ça va aller, murmura Benoît au creux de son oreille.
Elle s’imagina un instant que c’était lui qu’on avait enlevé. Oh Seigneur.. Elle ne les aurait pas laissé faire. Non, personne ne le lui arracherait.
Elle releva faiblement la tête vers lui, le visage sillonné de larmes. Elle constata que Benoît aussi pleurait.
L’instant suivant, il l’embrassa.
Il lui donna un baiser passionné, désespéré, comme s’il n’avait pu attendre une seconde de plus. Personne n’avait jamais embrassé Julie avec cette fougue. Sa tristesse ne s’évapora pas, mais s’apaisa. Elle fut envahie par une sensation de chaleur…Une chaleur torride. Une lumière aveuglante.
Benoît s’écarta et regarda Julie comme s’il avait peine à croire à ce qui venait d’arriver.
- J’ai peur, murmura-t-il.
Passant les bras autour du cou de Benoît, elle posa la tête sur son épaule. Sentait-il les tremblements qui l’agitaient ? Mesurait-il l’impact qu’avait eu ce baiser sur elle ? Ceci venant s’ajouter à leur problème actuel – qui était des plus stressant – et à l’assassinat de Cécile. Julie n’en pouvait plus. Elle ne voulait que sentir Benoît contre elle, se sentir bercée dans ses bras…
Mais ses larmes continuèrent de couler.


Tout en marchant le long du cinéma jusqu’à la sortie de secours que Sandrine avait utilisé plus jeune, Tom eut une idée : appeler Cécile pour avoir des nouvelles. Ce à quoi Sandrine répondit :
- Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Tu imagines si elle tente de nous répondre et qu’ils le découvrent ? On mettrait sa vie en danger.
- Cécile est maligne, répliqua Tom. Elle aura sûrement débranché la sonnerie et mit le vibreur.
Et il prit son téléphone.
Sandrine l’observa sans rien dire, bien qu’elle n’aimait pas ça.
- Oui ? chuchota la voix de Cécile dans le portable.
Un sourire soulagé s’imprima sur le visage de Tom.
- C’est moi, s’écria-t-il d’une voix rayonnante. Ça va, tu t’en sors ?
- J’ai tué un mec, il en reste quatre, répondit-elle avec sarcasme.
Au ton de sa voix, Tom comprit qu’elle culpabilisait d’avoir éliminé un être humain. Mais, inquiet, il lui demanda :
- Que s’est-il passé ?
- Ils paniquent à l’intérieur, expliqua-t-elle. Ils veulent qu’on les prenne au sérieux. Alors ils ont décidé de tuer un otage toutes les heures. Et comme j’ai le cul bordé de nouilles, c’est moi qu’ils ont choisie en premier. Je me suis défendue et il est tombé du toit.
- Oh mon Dieu. Tu tiens le coup ?
- Ouais, ça va. Ne t’inquiète pas.
- Mais ils vont sans doute s’apercevoir que ton « assassin » a disparu…


Sandrine n’écouta pas le reste de la conversation entre Tom et Cécile. Il lui expliquerait tout une fois raccroché.
Elle continua donc d’avancer dans la ruelle, tourna à gauche… et se retrouva face à un camion de l’armée.
Elle se plaqua au mur pour éviter d’être vue.
- Bon, disait un homme (probablement le commandant vue le ton qu’il prenait), on peut entrer dans le bâtiment par cette porte. Ensuite on utilisera des gaz et s’ils ripostent, on en fera de même.
L’officier qui lui répondit était sûrement jeune et inexpérimenté, car sa réponse fut :
- Mais… et les otages ?
Ce à quoi son supérieur ne répondit pas.
Collée au mur, Sandrine l’imagina en train de plonger les yeux dans ceux de son subalterne, traduisant sa pensé sans parole.
Ils vont intervenir sans se soucier des otages !
Dans quel monde vivait-elle, si des gens ne devenaient plus rien une fois pris en otages… ?


- Mais putain ! Il est où Sayid ?
Les quatre hommes commençaient à s’énerver. Julie se demandait si Cécile s’en était sortie.
Une autre question la démangeait et elle décida de la poser :
- Que ferons-nous aprèss ?
Assis l’un et l’autre sur le sol devant leurs sièges, Benoît et Julie se regardèrent.
- Comment ça ? demanda-t-il.
Elle lui fit un sourire.
- Après… ce qui s’est passé, expliqua-t-elle. Je veux dire… ça va changer entre nous, pas vrai ?
Il détourna le regard. Julie eut un léger pincement au cœur : il n’avait pas envie d’aborder le sujet.
- Eh bien… je ne sais pas. Tu veux que les choses changent entre nous ?
Elle tenta de deviner ses pensés. En avait-il envie ? Ou espérait-il le contraire ?
- Oui, admit-elle. J’aimerais bien.
Il hocha la tête, le regard fixe. Etait-il embêté ? Ou soulagé ?
- Bon, fit-il. Alors… quand tout sera fini… Toi et moi, on ira au ciné…
Il s’interrompit, comprenant l’ironie de sa phrase ; ce qui fit glousser Julie.
- J’ai l’impression qu’on va être dégoutté du cinéma pendant un bout de temps.
- Probablement, reconnut-il. Mais… il n’empêche que j’aimerais être avec toi.
Elle sentit son cœur se gonfler. Ces paroles lui faisaient tellement de bien. Elle eut envie de l’embrasser, tellement elle voulait le remercier, tellement elle l’aimait, mais un des preneurs d’otage s’écria :
- Et les flics, qu’est-ce qu’ils foutent ? Ça fait une heure qu’on a négocié avec eux. Je sens qu’ils veulent nous entuber. (Lançant un regard à son acolyte.) Et Marko, qu’est-ce qu’il en dit ?
L’autre secoua la tête.
- J’ai essayé de le joindre mais sans succès.
- Bon ! Très bien ! Puisqu’ils ne nous rappellent pas. On va descendre un autre otage. Et on va pas faire dans le sensible. Toi, lève-toi.
Il parlait à un petit garçon de sept ans.
- Vous n’allez pas faire ça ? s’écria Julie d’une voix terrifiée.
La mère du petit le prit dans ses bras.
- Pitié ! Je vous en prie. Pitié.
- Allez-y , faites-le ! cria Julie. Faites ce que les flics et le gouvernement attendent de vous ! Montrez que vous êtes des monstres ! Facilitez-leur la tâche !
- Ta gueule ! hurla le mec en la braquant de son arme.
- Ou sinon quoi ? répliqua Julie en se levant. Vous allez me descendre ? Vous êtes un assassin ? Alors allez-y ! J’en ai ma claque de rester ici !
La main de l’homme tremblait.
- Assieds-toi, ordonna-t-il.
Dans un calme froid, Julie se rassit et Benoît l’observa d’un œil effaré.
Puis Julie n’arriva plus à se contrôler et la peur reprit le dessus. Elle trembla de tout son être. Il lui avait fallu une énorme dose de self-control pour ne pas craquer quand le mec l’avait pointé de son arme. Mais elle n’avait pas fléchi. Elle l’avait regardé droit dans les yeux et lui avait fait croire qu’elle n’avait pas du tout peur de lui.
Elle se blottit contre Benoît, tentant de calmer son angoisse, tandis que l’un des hommes emmenait l’enfant.
Benoît se garda bien de l’en informer – il ne tenait pas à ce qu’elle soit la suivante – et la serra contre lui.


Omar emmena l’enfant jusqu’au toit. Il détestait ce qu’il allait devoir faire. Mais il fallait absolument que les flics les prennent au sérieux.
A cet instant, il se demanda bien où était Sayid. Les avait-il abandonné ?
Puis il revint sur sa salle besogne.
- Aller, avance, ordonna-t-il.
L’enfant pleurait toutes les larmes de son corps. Au moins, ça ne durerait que quelques secondes.
- Hé, appela une voix.
Omar se retourna et eut juste le temps de voir un poing se planter dans sa figure. Puis, rapide comme l’éclair, l’attaquant enroula son bras autour de son cou et, après s’être débattu quelques secondes, Omar tomba dans l’inconscience.
Cécile le laissa choir au sol.
Le garçon tremblait de peur. Elle le prit dans ses bras et tenta de le calmer.
- Tu n’as rien ?
Il n’arrivait pas à répondre, à se détendre.
- Ecoute-moi, dit-elle d’une voix douce. Regarde l’échelle de secours là-bas. Je veux que tu la descende, elle te mènera aux policiers. Ne crains rien, tout ira bien. Surtout ne regarde pas en bas.
- Et… et… et ma maman ? questionna l’enfant en sanglotant.
- Ne t’en fais pas, vous vous retrouverez bientôt. Dis aux policiers qu’il ne reste que trois preneurs d’otages. Tu pourras dire ça ?
L’enfant hocha la tête.
- Tu es très courageux, le félicita-t-elle en lui caressant les cheveux. Maintenant vas-y.
Il se dirigea vers l’échelle et la descendit.
Cécile prit l’arme d’Omar, toujours dans les vapes et se dirigea vers l’escalier, veillant bien à enfermer Omar sur le toit.
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MEMORIA - Page 2 Empty Episode 5, partie 3

Message par Tomemoria Sam 7 Juin - 14:35

Tom tapota sur l’épaule de Sandrine, plaquée contre un mur, et la jeune fille se retourna d’un coup, le poing levé vers sa figure.
- Ouauh ! s’exclama-t-il. On se calme, qu’est-ce que…
Elle lui mit la main sur la bouche pour l’empêcher de parler.
- Des soldats sont juste à côté, chuchota-t-elle.
Elle retira la main de sa bouche et il parla encore moins fort.
- On ne va pas pouvoir entrer alors ?
- On ne va pas « pouvoir » mais « devoir », approuva-t-elle. Ils vont entrer sans se soucier des otages.
- Mais pour quelle raison ?
- J’imagine qu’il s’agit de Körell et de sa politique : on ne cède pas aux preneurs d’otages.
- Je vois, murmura Tom.
- Cinq soldats viennent d’entrer. On doit les avoir.
Il hocha la tête.
- C’est illégal, n’est-ce pas ?
- Oui, admit Sandrine. Mais sinon, on sortira nos amis les pieds devant.
Ils penchèrent la tête pour voir s’il y avait encore du monde devant l’entrée. Il y avait un garde.
- On l’assomme, celui-là aussi ?
Elle hocha la tête.
Quand le garde tourna suffisamment la tête, ils foncèrent sur lui et le renversèrent à terre. Tandis que Tom le maintenait au sol, face contre terre, Sandrine lui prit sa matraque et, sans ménagement, l’abattit sur son crâne. Le soldat cessa de se débattre.
Et tout ça, sans qu’il voit leurs visages !
Sandrine fit un signe de la main, signifiant « droit devant ».
Il plongèrent dans le tunnel qu’était la sortie de secours.
Les murs et le plafond de béton étaient peints en vert terne, comme les carreaux du sol. Des néons fluorescents pendaient tous les dix mètres.
Tom et Sandrine repérèrent, à une cinquantaine de mètres, les cinq soldats qui avançaient lentement.
A pas de loup, ils se rapprochèrent, restant dans une relative obscurité lorsque l’un d’eux se retournait.
Puis, quand ils furent à quatre mètres, le dernier de la file indienne les entendit ou sentit leur présence, et tourna vers eux son visage maussade.
Il émit un grognement qui aurait pu devenir une question si Tom n’avait pas bondi quand il braqua son arme sur eux. Le pied du jeune homme entra en contact avec sa gorge. Il bascula en arrière et tomba lourdement en lâchant sa mitraillette. Le coup partit et atteignit un des néons… et tous s’éteignirent. Les néons dépendaient les uns des autres : si un s’éteignait, tous s’éteignaient.
Les quatre autres firent volte-face, mais le noir les enveloppa et Sandrine se plaqua au mur pour éviter d’être touchée par d’hypothétiques balles. Ce que ne fit pas Tom.
Elle entendit des coups fuser en tout sens. C’était une véritable torture de ne pas savoir qui avait le dessus. Mais à aucune moment, elle ne percevait la voix de Tom. Au bout d’un moment, le silence se fit.
- La voie est livre ! lança Tom avec fierté.
- Tu les as eu ? s’étonna Sandrine d’une voix ravie. Mais comment as-tu fait ? Je n’y vois rien, moi !
- Donne ta main, je vais te guider.
- Attends, dit-elle, peut-être qu’on devrait revêtir leurs uniformes.
Tom l’approuva et, après avoir rajouté les treillis sur leurs vêtements, il attrapa la main de Sandrine. Ils marchèrent tout deux vers une porte où un escalier les attendait. Par cet escalier, on pouvait accéder au toit… où à la salle de projection.


Julie s’était endormie contre Benoît. Sa présence le calmait, le tempérait. Car en vérité, à l’intérieur, il n’en pouvait plus. En plus de la tristesse qu’il ressentait d’avoir perdu Cécile, il commençait à être en manque. Dès qu’il sortirait de ce cauchemar, il s’empresserait de prendre sa dose. Il l’avait sur lui mais il ne pouvait pas la prendre devant Julie. Benoît avait prévu d’aller aux toilettes pendant le film mais là, c’était impossible. Il n’en pouvait plus. Il lui fallait quelque chose. N’importe quoi. Il devait se calmer.
Il riva les yeux sur les pop-corn et en prit une grosse poignée.
Manger. Oui, ça le calmerait. Pas des masses, mais ça le calmerait.
- Putain, mais il est où Omar ? s’écria l’un des trois preneurs d’otages. Et Sayid, où est-il passé ?
Il réveilla Julie qui cligna des yeux.
- J’ai fait un rêve affreux où j’étais prise en otage, grommela-t-elle avec tristesse. Heureusement, la réalité est tout autre.
Il renforça son étreinte contre elle pour lui rappeler qu’elle n’était pas seule.
- Que se passe-t-il ? chuchota-t-elle.
- Le deuxième type n’est pas revenu.
Son regard se chargea de surprise et… d’espoir ?
- Peut-être que Cécile est vivante.
Il eut un haussement d’épaules. Peut-être…


Il y avait des personnes dans l’escalier.
Même s’ils tentaient de faire le moins de bruit possible, Cécile percevait leurs pas. Et ces personnes ne pouvaient être que les preneurs d’otages. Ils devaient se demander où étaient passés leurs camarades. Mais tout de même, laisser tous les otages sous la surveillance d’une seule personne, c’était louche…
Mais bon, Cécile était armée et comptait bien se défendre, si besoin était.
Lentement, elle se baissa dans le centre de la cage d’escaliers pour apercevoir, plus bas, les mystérieux bruiteurs. Elle ne distinguait que leur bras.
Cécile descendit un étage et se retrouva devant la porte menant à la salle de cinéma. Elle s’assit sur l’une des marches et braqua son pistolet dans un angle parfait. Ces cibles n’auraient pas le temps de réagir.
Au moment où elle allait presser la détente, elle se rendit compte qu’elle visait Tom et Sandrine, dans des habits de militaires.
- Vous êtes là ? susurra-t-elle presque imperceptiblement.
Ils hochèrent la tête. Leur présence la réconforta et ils la rejoignirent devant la porte menant à la salle de projection.
- Comment avez-vous eu ses habits ? demanda Cécile.
- Des militaires qui ont étrangement perdu connaissance ont accepté de nous les prêter, expliqua Sandrine avec un sourire.
- L’armée de terre, bien plus qu’un métier, railla Cécile.
Tom ne saisit pas la blague et ne chercha pas à comprendre.
- Combien de types y a-t-il là-dedans ? demanda le jeune homme.
- Trois, le quatrième se repose sur le toit.
Une fois encore, les filles sourirent.
Enfin, les choses s’annonçaient mieux. C’était réconfortant.
- Tu penses qu’on pourra négocier ? demanda Tom.
- Je ne sais, grogna Cécile. D’après ce que j’ai entendu, ils reçoivent des ordres d’un certain Marko. Mais que veux-tu négocier ?
- Tu vas voir…
Et il ouvrit la porte.
Les filles écarquillèrent les yeux et entendirent l’un des preneurs d’otages crier :
- Ne bouge pas !
- O.K., lança Tom. Je jette mon arme.
- T’es qui ? Un flic ?
Sandrine et Cécile pénétrèrent à leur tour dans la salle et pointèrent leurs armes sur les trois hommes. Cécile croisa le regard chargé de larmes et d’émotions de Julie et Benoît.
- Ne bougez pas ! cria le même type.
- On se calme, répliqua Cécile.
- Elle devait pas être morte ? s’écria un autre.
Son compagnon l’ignora et lança à Sandrine et Tom :
- Vous êtes des flics ?
- Non, répondit calmement Sandrine, tout en gardant le type en joue.
- Alors pourquoi vous portez leurs habits ?
- Ecoutez-moi, ordonna Tom d’une voix autoritaire. L’armée à l’intention d’attaquer cet endroit et de buter tout ce qui a un pouls. On a assommé des soldats pour pouvoir venir avant eux et sauver tout le monde. On est tous dans la même galère, alors il vaut mieux se serrer les coudes.
- Qu’est-ce que tu racontes ? Pourquoi te croirait-on ?
- Parce que d’ici cinq minutes on sera tous morts si on attend !
La panique régna dans la salle.
- Et pourquoi les flics buteraient tout le monde ?
- Faut-il vraiment répondre à cette question ? fit Sandrine.
Soudain, elle vit de la peur dans les yeux du type. Mais celui-ci secoua la tête.
- Non, on ne peut pas partir maintenant. Il faut qu’on attende la réponse du président. Si on s’enfuit comme des lâches, jamais il ne nous le pardonnera.
- Marko ? lança Tom.
Son interlocuteur resta bouche bée.
- Tu le connais ?
- Non, mais je ne crois pas qu’il soit ici. Ton Marko t’a envoyé faire le sale boulot à sa place pour mener son combat. Il t’a dit que tu mourrais pour la cause.
- Non. Marko a un plan. Il va nous sortir de là dès que le président aura obtempéré.
Tom fronça les sourcils.
- Tu crois vraiment en ce que tu dis ?
Le jeune preneur d’otages baissa un instant les yeux.
- Bon, et qu’est-ce qui me dit que vous allez pas nous abattre une fois qu’on aura baissé nos armes ? demanda celui qui n’avait pas ouvert la bouche depuis le début de la conversation.
- Nous n’avons qu’à vider nos chargeurs, proposa Cécile.
Avant que quelqu’un puisse répliquer, le talkie-walkie de Tom « parla » :
- Préparez-vous à lancer les fumigènes dans une minute. Toutes les unités d’interventions sont prêtes ?
- Oui commandant. Mais les otages ?
- Si il y a des survivants, tirez dans le tas. Rien ne doit en ressortir !
- Bien commandant Gyrin.
La panique augmenta d’un cran dans la salle de cinéma.
Puis, décidant de ne plus attendre, Tom prit les choses en main :
- Que tout le monde reste calme. Je vous demande de sortir par là (il pointa du doigt la porte où ses deux amies et lui étaient entrés). Ne courez pas, il ne faut pas céder à la panique.
La foule se leva et, ignorant totalement les preneurs d’otages qui se trouvaient dépassés par les événements, se dirigea lentement vers la porte. Cécile alla jusqu’à un des preneurs d’otages, qu’elle braqua sans plus attendre
- Je te conseille de lâcher ton arme.
Sandrine l’avait imité et Tom n’avait pas baissé son arme. Tous trois menaçaient à présent un ennemi chacun.
Après un instant, ceux-ci obtempérèrent.
- Barrez-vous ! ordonna Tom.
- Quoi ? fit l’un des types.
- Sans vos armes, on ne vous prendra pas pour des preneurs d’otages. Partez.
Après quelques secondes d’hésitation, ils suivirent la foule.
- Bon, on ferait mieux de s’arracher, lança Sandrine alors que la salle s’était vidée de moitié.
Soudain, Tom eut une idée et porta son talkie-walkie à sa bouche :
- Demande de retardement de l’opération.
Ils attendirent la réponse :
- Pour quel motif, soldat ?
Tom réfléchit un instant, puis, tentant de prendre une voix chargée d’assurance :
- Deux armes sont enrayées .
Il y eut une courte pause, avant qu’une voix chargée de colère grogne :
- Code d’identification ?
Savourant cet instant Tom répondit :
- Désolé, commandant Gyrin, mais votre opération a échoué. Les civils sont actuellement en train d’évacuer les lieux par la sortie de secours.
Et il coupa la communication.
- Tu es fou d’avoir fait cela ! s’écria Sandrine. Ils vont nous abattre quand nous sortirons !
- Je ne crois pas, répondit Tom en prenant son téléphone portable.
Il composa le numéro des journalistes qu’il avait mémorisé en sortant du café. Il ne se présenta pas et ne dit qu’une seule phrase.
- Si vous voulez de l’exclusivité en ce qui concerne la prise d’otage, envoyez vos journalistes à l’angle de la Rue Saint-Jean.
Il raccrocha.
Les quatre amis étaient maintenant seuls dans la salle. Julie et Benoît les avaient attendu.
- Bon, lança Benoît en bas des marches, maintenant que tu as joué les justiciers, on s’arrache ?
Tom hocha la tête.
Tous sortirent mais Julie ramassa une des armes laissées tomber. Qui sait ? Un jour, peut-être en aurait-elle besoin…


- Alors, commandant ? demanda un soldat paré à l’action. On lance les fumigènes ?
- Annulation de la mission, je répète, annulation de la mission, que toutes les troupes se mobilisent à la sortie de secours. Mais bordel, on n’a pas une équipe là-bas ? Qu’est-ce qu’ils foutent ?
- On essaye de les joindre commandant, mais c’est le silence radio.
- Mais putain, qu’est-ce ce qui se passe ?


- Je me trouve actuellement devant la sortie de secours où, apparemment, l’armée a réussi à libérer les otages, disait la journaliste devant sa caméra.
Derrière elle, les cinq amis sortaient lentement en soupirant de joie. Ce cauchemar était terminé.
Tom jeta un coup d’œil au trois preneurs d’otages qui prenaient la fuite.
Des lumières de projecteurs les aveuglèrent et ils se dégagèrent du rayon.
- On ferait mieux de filer, dit Cécile. (Elle observa Sandrine et Tom.) Il vaut mieux que l’armée ne vous voit pas dans ces tenus. Evitez la caméra aussi.
Ils lui obéirent et, quelques instants plus tard, s’éloignèrent de la foule.


Les soldats avaient débarqué dans la salle vide du cinéma. Ils étaient montés sur le toit où ils avaient trouvé Omar, à moitié conscient.
Quand le comandant Gyrin monta à son tour, il trouva ses hommes en train de rouer Omar de coups de bottes.
- Que faites-vous ? s’écria-t-il presque enragé.
- On interroge le prisonnier, répondit négligemment un soldat.
L’instant d’après il se rendit compte qu’il parlait à son supérieur et chacun se mit au garde-à-vous pendant qu’Omar crachait un filet de sang. Il était recouvert d’hématomes.
- De quel droit jugez-vous cet homme avant son procès ? fulmina Gyrin.
Il se campa devant le blessé et tourna la tête vers le soldat qui lui avait répondu.
- Vous voulez que le juge le voit comme ça ?
- Non, commandant, répondit le soldat, instantanément.
- Vous voulez que l’armée soit discréditée à cause de votre comportement ?
- Non, commandant, répéta machinalement le militaire.
- Moi non plus, avoua Gyrin.
A peine avait-il fini sa phrase qu’il sortit un pistolet de son étui et logea à Omar une balle en pleine tête.
Il remarqua au passage l’un de ses soldats cligner des yeux, surpris. Aucune autre attitude ne le trahit, mais ce fut suffisant. Gyrin réprima un sourire. Ce n’étaient pas encore de vrais durs. Un jour peut-être…
- Le problème est réglé, soupira le commandant, sans joie.


Comme l’appartement de Sandrine était le plus proche. Ce fut là que les amis se rendirent.
Quand Sandrine ouvrit la porte, elle jeta un coup d’œil à sa montre.
- Ecoutez, dit Benoît, on devrait essayer d’oublier cette expérience traumatisante et se contenter de…
- Fais chier ! s’écria Sandrine. J’ai raté Xena.
- Princesse guerrière ? demanda Cécile.
Sandrine hocha la tête.
- Quelqu’un veut un soda ? demanda-t-elle.
Julie leva la main ; les autres s’abstinrent .
Ils s’assirent sur le sofa.
Après une minute, Sandrine revint les mains dans le dos.
Benoît voulu aller aux toilettes, mais elle le retint.
- Attends, demanda-t-elle, je voudrais vous parler d’un truc.
Tous la regardèrent et elle riva son regard sur Tom.
- Je pense que nous devrions parler de Tom.
- Et mon soda ? soupira Julie.
- Qu’y a-t-il de nouveau à dire ? s’impatienta Benoît.
- Un petit merci peut-être, leur lança Cécile. Bande d’ingrats !
- Merci, grommelèrent-ils en regardant Tom.
Le garçon leur sourit sans rien dire.
- Non, en fait, je…, commença Sandrine. Je pense que Tom a bien été enlevé par Dieu.
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Message par halloween6 Jeu 10 Juil - 17:04

toi plus tard tu écrira des livres.
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Message par Guillaume Mar 14 Avr - 16:35

Bonne remarque, je suis assez d'accord! Il faut que je relise un peu tout ça, histoire de me remettre dans le bain...

Tu penses que l'on pourra avoir la suite?
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Message par Tomemoria Mer 15 Avr - 12:49

Vu que la suite est déjà écrite depuis des années, oui, ça me semble faisable. ^^ Suffit d'un copier-collé.

Et je rappelle au passage qu'Halloween III suit son courts et arrive à une conclusion prochaine. Sans être officiel, le script apporte une cohérence globale à l'ensemble de la saga.
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Message par Guillaume Mer 15 Avr - 17:20

Halloween III??? Conclusion???

Faut vraiment que je me mette à la page!

PS: ravi de voir ton retour sur le forum!
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